APPARITION DES RACES
CHIENS ET L’HOMME
Les chiens sont présents dans le monde humain depuis toujours. Il semblerait que l’homme n’est pu apparaître aussi vite sur la planète que grâce et par les chiens ou tout au moins un canidé. Ils participent de toute façon aux activités humaines et répondent à de très nombreux besoins des temps reculés. Opportuniste qu’il est, le chien suit l’homme et profite des reliefs de ses repas. Se faisant, il partage son campement, son habitat et sa zone d’influence qu’il assimile à son territoire et dans lesquels il exprimera ses qualités de chiens. Il gardera les campements qu’il défendra contre l’intrus, humain ou animal. En ces temps anciens, la sécurité n’est pas un vain mot et les conditions de survie sont très dures où toute erreur se paye au prix fort.
Le contact avec l’homme mène le chien à une domestication rapide où apparaît une relation de « partenariat ». Le chien devient un outil de chasse, de garde, de conduite et d’assistance. Dans ce contexte, se développent des souches locales qui sont parfois échangées contre d’autres avec les tribus voisines, mais sur des territoires relativement restreints. Il y a donc un mélange génétique suffisant et une pression sélective raisonnée. C’est ainsi que les chiens se spécialisent en fonction des utilisations locales et des conditions d’environnement. Selon les régions géographiques concernées, on assiste à de faibles variations visant à l’adaptation de l’animal aux conditions locales. C’est ainsi que certaines souches se déclinent en plusieurs versions, toutes parfaitement ciblées sur l’utilisation dans un contexte précis. Au final, tous les chiens sont cousins. Dans des temps moins reculés, on retrouve le chien au contact de l’homme. Il est principalement utile et participe aux activités humaines des plus nobles aux plus odieuses. De l’aide au berger ou au chasseur, le chien sera militaire et participera aux grands conflits où il payera un lourd tribut. Du chien sauveteur au chien poseur de bombes, l’homme utilisera le chien et son amour confiant pour tuer d’autres hommes et le chien lui-même.
L’APPARITION DES RACES
Définir un chien est difficile tellement il est possible de donner de définitions. Pour certains, ce n’est qu’un sac de poils avec des dents, qui pue et qui ne devrait même pas exister. Pour d’autres, c’est quelques kilos d’amour à l’état pur. Pour la loi, c’est une chose au même titre que votre voiture ou l’ordinateur devant lequel vous êtes. Il sera indispensable au berger ou au chasseur, l’outil de travail par excellence du sauveteur en montagne ou du douanier, enfin le compagnon idéal d’un aveugle ou d’un enfant. C’est dire que notre ami le chien est toujours définissable, mais tout aussi indéfinissable. Nous pourrions développer un paragraphe entier en nous appuyant sur la biologie et reprendre les définitions d’espèces selon des critères rigoureux. Tel n’est pas notre but. Nous souhaitons que chacun voit dans son chien ce qu’il a envie d’y voir sans s’encombrer de préceptes complexes. Nous souhaitons surtout définir le chien en tant qu’animal à part entière, doté d’affection, de sensations et d’émotions. Un être comme nous, sensible et intelligent, capable du meilleur et du pire et méritant l’attention qui lui est due comme à tout être vivant placé sous notre responsabilité.
Race et espèce
Classe : Mammifères,
Ordre : Carnivores, sous-ordre : Fissipèdes,
Famille : Canidés.
Nous le voyons, les animaux (et l’homme) sont classés selon des règles strictes et complexes répondant à des critères très précis. Nous ne ferons pas un précis de classification. Notre objectif est d’expliquer les notions de base, utiles à la compréhension du monde canin. La classe indique si l’animal a des caractéristiques précises. Par exemple, pour le mammifère, c’est la reproduction placentaire et la lactation. L’ordre désigne une sous-caractéristique comportementale ou anatomique. Le chien est un carnivore et appartient aux animaux consommateurs de viandes fraîches. Le sous-ordre désigne des caractéristiques précises qui affinent un peu plus l’appartenance de l’animal. Enfin, la famille indique l’appartenance de l’animal à un groupe ayant des caractéristiques communes. Le chien est un canidé comme le loup et le chacal par exemple. Le genre désigne un groupe d’individus homogène. C’est le cas du Loup qui possède de nombreuses espèces, terme qui désigne un seul type d’animal. Le genre Loup comprend tous les Loups, mais l’espèce désigne par exemple le Loup Européen, le Loup Canadien, Polaire ou Asiatique. Chacun est une espèce du genre Loup.
Race
Il ne faut pas confondre l’espèce et la race. Le premier désigne un ensemble d’animaux ayant des caractères génétiques communs et le plus souvent reproductibles entre eux. L’espèce épouse un concept large, trop large pour définir avec précision un ensemble homogène d’animaux ayant des caractéristiques identiques. Le concept de race permet de descendre à un niveau plus fin et définit des animaux ayant des caractéristiques génétiques identiques et semblables. Pour le chien, quand nous disons « chien » nous parlons de l’espèce chien. Tous les chiens ont des caractéristiques communes qui permettent d’identifier à coup sûr un chien et de le différencier des autres animaux, tel un chat ou une vache. La race permet d’identifier, certes des chiens, mais un chien en particulier. Un Berger Allemand a des caractéristiques phénotypiques et génétiques précises qui font que ce chien ne ressemble pas à un Labrador par exemple.
Ces caractéristiques sont énoncées et détaillées dans le standard qui précise les limites dans lesquelles elles peuvent varier. Cet aspect est très important et ses implications se répercutent dans bien des cas de la vie de tous les jours. Ainsi, la précision de la race sur un document officiel peut engager le vendeur à fournir le chien correspondant. Indiquer sur une annonce « vend chien de race X » vous engage à fournir le certificat de naissance.
On a vu des jugements dans ce sens et la confusion est telle que des jurisprudences existent et se contredisent. Il devient très complexe de libeller correctement le texte de vente. Si vos chiots n’ont pas de papiers, soyez extrêmement prudent et ne parlez surtout pas de race ou faites signer un document par l’acheteur afin d’obtenir la garantie qu’il a bien compris la qualité de son achat et que le chiot n’aura pas de papiers LOOF. Au besoin, incluez cette close dans le document d’informations que vous ferez signer, engageant l’acheteur à indiquer qu’il sait qu’il achète un chiot sans papiers dans le but d’interdire toutes réclamations ultérieures.