Les besoins de ressources
TERRITOIRE
Le chien existe par son appartenance à la meute, mais aussi par le territoire. Pour un chien, la taille du territoire n’a pas une importance capitale, s’il comble pleinement ses besoins. De la bonne compréhension de l’espace dépend l’orientation que vous donnerez à vos relations canines, avec votre compagnon humain, vos voisins et les autorités locales. L’attachement au territoire dépend de ce que trouve le chien pour satisfaire ses instincts. Dans l’hypothèse ou votre chien ne trouve pas ce qui lui convient, il ira le chercher ailleurs en agrandissant sa zone d’influence. Pour cette raison, le chien de votre voisin reste gentiment chez lui, alors que le vôtre disposant de beaucoup plus d’espace, va patrouiller tout le village et les alentours. C’est le mécanisme des fugues à répétition. Les raisons sont à la fois simples et complexes.
Le territoire est le pendant de la meute. Il ne peut exister de meute sans territoire et inversement. C’est la zone sur laquelle s’expriment les comportements sociaux et la vie. C’est la zone centrale de l’expression du groupe, de son maintien, de sa protection et de son expansion. Tout part du territoire et tout revient au territoire. Cette entité répond à des règles strictes qui ne supportent pas d’approximation sous peine de disparition de la meute. Comment fonctionnent le territoire et la meute ? La hiérarchie interne de la meute impose des obligations aux dominants de deux ordres. La protection, boulot des dominants, sujets très performants, et en meilleure position. Ils interdisent toutes pénétrations de sujets étrangers au prix de combats rudes. L’apport de nourriture dont la quantité dans la nature est directement subordonnée à la superficie qu’elle occupe. Un territoire de quelques hectares contient moins de nourriture qu’un autre de plusieurs centaines d’hectares. L’aspect, quantitatif est complété par l’aspect qualitatif. Une zone bien fournie en végétation, offrant d’innombrables caches et une multiplicité de possibilités seront plus riches en faune que le désert local. Les animaux iront toujours des territoires pauvres vers des territoires riches et ils chercheront toujours à les prendre. Chez vous, le chien va révéler ce comportement et tendra à agrandir son territoire. Il ira vers les bons coins pour se les approprier. Si vous n’êtes pas le chef de meute, le chien va se substituer à vous et partir vers de nouveaux horizons. Vous accuserez votre chien d’être fugueur. Question : Qui, de vous ou de votre chien, a failli à sa tâche et doit endosser la responsabilité ? Moralité : Avant d’accuser l’animal de tous les maux, essayez de vous demander si vous n’y êtes pas pour quelque chose. Avec un chien, rien n’arrive pour rien. Il y a toujours une raison « caninement » valable.
Aspect du territoire
Le territoire est une notion particulière chez le chien. Il est revêtu de plusieurs significations, de multiples rôles et une structure très variable. Il est une zone sur laquelle le chien s’exprime et vit. Hors de son territoire, le chien se sent en danger et n’apprécie pas particulièrement la chose, sauf s’il est accompagné d’autres sujets de la meute et en particulier par le chef. Concrètement, le territoire est la zone primordiale qui permet au chien de s’exprimer. Toute atteinte au territoire est vécue comme une agression et met le chien dans tous ses états. Il est hors de question que l’animal le perde et pourra aller aux pires extrémités pour le sauvegarder. Dans le territoire, le chien s’exprime en matière de comportement et de règles de vie. La hiérarchie, la reproduction, l’alimentation se passent sur le territoire. Il en résulte des comportements particuliers dans votre territoire qui se substitue à celui du chien. Le problème c’est que vous et le chien ne le gérer pas de la même manière. Le chien cherchera toujours à l’agrandir et pour cela, il lui suffit de virer les autres chiens. Pour vous, il faut en devenir propriétaire, d’où les notions de fugue et d’atteinte à la propriété d’autrui.