ETHOCHIENS

LES 5 SENS DU CHIEN

LA MACHINE CHIEN

Locomoteur

L’appareil locomoteur du chien est son seul moyen de déplacement. Il ne s’agit pas d’aller simplement d’un point à l’autre, mais d’accomplir un travail. Il ne vous viendrait pas à l’esprit de conduire un troupeau avec un Cocker. Bien que très résistant ce chien n’est pas adapté pour ce travail. Son organisme et en particulier le squelette, la musculature et le système cardio-respiratoire ne sont pas faits pour. Au contraire son nez et sa ténacité en font un excellent chien de chasse. Au-delà de ces grandes lignes, l’appareil locomoteur est plus fin que la simple adaptation à une « mission ». Ce n’est pas pour rien que les standards s’appuient dessus et que beaucoup de pénalités relèvent de cet aspect. Non seulement le chien doit avoir le système adapté, mais ce système doit être parfait. Une déviance dans les angulations et le chien devient plus fatigable, moins précis ou carrément inapte à la fonction. L’appareil locomoteur est d’une importance capitale pour les chiens de travail et conditionne ses performances sur le terrain. Il s’examine sous deux angles. Le premier est strictement statique. Il s’agit de vérifier les proportions, les angulations et les structures. Le second est dynamique et vérifie si l’ensemble fonctionne correctement. Un chien avec des angulations parfaites et des aplombs au fil sera inévitablement handicapé au travail s’il marche à l’amble, s’il croise où s’il tricote. Tout défaut de fonctionnement est un handicap. C’est comme avoir une Ferrari dont le moteur serait mal réglé. Il y a tout, mais ça ne fonctionne pas bien. Il vaut mieux une Deuche qui tourne au poil.

Auditif

L’auditif est un autre des atouts du chien. Il ne faut pas croire qu’il entend mieux que nous. Cette notion est à la fois fausse et vraie. Les sons ne sont que des vibrations de l’air transmettant une onde sonore. Toutes les oreilles de la planète entendent les mêmes sons. Les différences apparaissent sur la capacité qu’a l’animal à recueillir l’onde sonore en intensité et en fréquence. Un son quelconque de 10 décibels est perçu de la même manière par n’importe quelle oreille normalement constituée. Par contre, certains animaux ont la capacité de trier les sons et de percevoir de manière différenciée les fréquences et la puissance par la structure anatomique de l’oreille et du pavillon. L’oreille de votre chien est capable de recueillir plus d’ondes sonores que la vôtre. C’est pour cela qu’il entend les choses avant vous et qu’il se manifeste bien avant vous à l’approche d’un intrus. D’autre part, son oreille a un spectre plus large que le vôtre. Dans les basses, il descend jusqu’à 30 Hz et dans les aigus, il entend jusqu’à 22 000 voire 25 000 Hz. C’est le domaine de l’ultrason inaudible par l’homme. Il en résulte que l’information sonore reçue par un chien est bien plus riche que la vôtre. Son monde est beaucoup plus peuplé de bruit. Cette faculté est utilisée par l’homme dans les travaux de garde et de surveillance ou dans les commandements. Les ordres avec un sifflet à ultrasons sont utilisés dans les situations où le silence est la règle. Il ne s’agit pas réellement d’un silence, mais de l’impossibilité d’entendre le sifflet.

Olfactif

Le système olfactif du chien est son arme absolue. Nous sommes devant un organe où le meilleur nez humain, utilisé en parfumerie est ravalé au rang de gadget. Sur le plan biologique, le nez du chien est peu différent du nôtre et la différence se situe sur : comment c’est fait ? Si nous avions le même nombre de cellules olfactives que les chiens, nous aurions les mêmes performances. Notre nez est tapissé de cellules capables de différencier les molécules odorifères. Nous n’en avons que quelques centimètres carrés, logés au fond du nez. Le chien par la forme particulière de son nez est doté de quelques dizaines de centimètres carrés, c’est à dire bien plus que nous. Il est capable de collecter beaucoup plus d’air que nous et peut trouver plus de molécules odorantes. À titre indicatif, il sait trouver une molécule dans un mètre cube d’air et de la différencier. Il est donc capable de trouver des odeurs très diluées ou masquées. Cette aptitude est utilisée de bien des manières. Pour l’homme, c’est une aide indiscutable dans les activités où l’odeur intervient. Drogues, explosifs, substances particulières, recherche de personnes en avalanches ou en décombres, chasse et disciplines sportives comme le pistage. Un point commun à toutes ses techniques de travail. La difficulté n’est pas le flair du chien, mais l’adéquation entre le chien et l’homme. Il est relativement facile de forcer un chien à mordre, il suffit bien souvent de le taquiner un peu. Il est bien plus difficile de le forcer à pister. L’éducation relative au travail de flair doit être faite en finesse avec la coopération du chien.